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Carnets de voyage : Préface & Dédicace
Par Aida Cherif :
Nous sommes le 17 juillet 2010, il est presque 22h, mon mari a préféré partir au café à côté de notre résidence de vacances et moi, fatiguée par la chaleur et la moiteur du climat, je voulais rester au calme avec une boisson fraîche, je n’ai pas accès à Internet là où je suis mais je voulais écrire.
Mes doigts me démangeaient et des idées se bousculaient dans ma tête, j’ai commencé par aligner des phrases courtes avec des semblants de titres de sujets en vrac sans précision ; disons que je divaguais avec le bruit des vagues que j’écoutais non loin de chez moi.
Cela fait presque 11ans que je n’habite plus la Tunisie mais j’y reviens tous les ans au mois de Juillet et je ne repars qu’en Août. Tous les ans, il nous arrive des incidents, des contrariétés et autres désagréments qui font que nous repartions à chaque fois avec une amertume mais sans que cela nous fasse changer de programme l’été suivant. Je crois que nous même sommes devenus des râleurs, mécontents éternels et cherchant la perfection là où il ne faut pas chercher.
Loin des clichés et stéréotypes de ceux qui veulent salir limage du pays par tous les moyens, je me suis mise en tête de mettre à plat tout ce que nous avons vécu en aventure ou mésaventure au moment où nous passons nos vacances. Mes récits sont des faits réels, vécus par moi-même ou par des connaissances et j’en étais témoin, je sais que cela choquerait certaines et certains, mais que dire ? Parfois, il vaut mieux dire la vérité que la taire même si le prix à payer n’en vaut pas la peine.
J’aime beaucoup lire mais ma passion première est l’écriture, je ne suis ni journaliste, ni écrivaine, j’écris pour moi-même sinon pour mes amis sur le net (merci Internet), je n’appartiens à aucun parti politique ni en Tunisie ni en dehors de ce beau pays, je n’ai rien à voir avec la politique de la Tunisie ni avec le régime en place et les ragots de cafés ne m’intéressent pas et n’auront jamais aucun impact sur l’amour que je porte à mon pays et ma première patrie. Je suis une pacifiste, qui aime bien bronzer l’été et bien se couvrir l’hiver, je suis une femme lambda comme les autres mais avec un don de l’observation un peu plus développé que d’autres et qui ne supporte pas la vue des inégalités, de l’injustice, de la vulgarité, du snobisme ni de l’extrémisme.
Si certaines et certains trouvent que mes récits représentent une atteinte quelconque à leur citoyenneté et à leur amour pour ce beau pays de mes ancêtres, je peux leur prouver que mes récits sont des vécus ni plus ni moins , loin des clichés et discours stéréotypés, et, qu’eux même ont dû surement vivre les même incidents un jour dans leur vie et qu’ils trouvent que cela est tout à fait normal et que nous ne vivons pas dans un monde parfait et je leur dirais : puisque c’est ainsi alors pourquoi ne pas le raconter, le mal c’est de taire ces choses normales de la vie , ne pas les contester ni les partager avec autrui afin d’y remédier même si les solutions paraissent difficiles à réaliser.
Mes récits, je les ai retranscris fidèlement, sans les maquiller ni en exagérer les faits, mes pensées, mes ressentiments aussi je les ai copiés tel qu’ils se sont ancrés dans ma tête, donc à mes lecteurs, qui j’espère, seront nombreux, excusez le style parfois brute et pas joli sinon excusez les fautes cela est le résultat de la bousculade des idées dans mon esprit. Mon cri du cœur ou mon coup de gueule, je le voulais sur une note d’humour loin des proses, ceux qui me connaissent le comprendront bien car ils savent quel genre de femme je suis …
Ce carnet de vacances est le fruit d’une plaisanterie, en discutant avec mon mari, il m’a proposé « et pourquoi pas un petit livre sympa,» d’ailleurs je remercie tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, volontairement ou non à mes récits. Je remercie énormément mes parents, qui, depuis toute petite, m’ont appris que l’école de la vie n’à point de vacances et qu’un Homme (femme et homme) libre doit d’abord être responsable, ce sont là deux valeurs qui m’ont démontré leur véracité tout au long de ma vie : on ne s’arrête pas d‘apprendre et notre liberté est le fruit de notre responsabilité. Donc, à partir de là, j’assume chacune des lignes et des phrases que j’ai alignées dans ce carnet.
Aurais-je pu aligner toutes ces pages sans le soutien indéfectible de mon compagnon, mon ami, mon complice et l’amour de ma vie qui se reconnaitra ??
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