أنا ممن يكرهون الثّبات و اﻹستكانة لسلطة الوقت و المكان.. كم أريدني خلقا آخر كل يوم .. متحوّلا من حيّ لنطفة.. و من ذكر ﻷنثى و من حيّ لجماد و من أشياء إلي لا شيئ..

كلما نظرت إلي السّماء أستغرب كيف إستكانت لسلطة المكان رغم خوفها من تهاويها كل بليون سنة ...و أستغرب من إلاه أتمّ خلقه و إستوى راضيا على عرشه... ألا تغريه فكرة الهرولة قليلا في المسافة الفاصلة بين إنتحاري صُدْفَةً...

و بين إنتحار الصَّدَفَةِ على الشاطئ قبل أن بسبقه و يلتقطها شبيه آدمه أتقن أشرس فنون العشق و يهديها ﻹمرأة هجرت حبيبها صُدْفَةً ...

أنا لا أعرفني و لا شيئ لديّ أستطيع أن أقول إنه يمثٌلني لا ثوابت لديّ... لا أشعر بالحزن لكنّني لست سعيدا ...ليست لديّ رغبة في الحياة ولا أشتهي الموت... كل ما أسعى إليه أن لا أكون جزءا من شي إذا لامست أشباه ذواتي و آلاف الشّخوص التي تسكنني...

---------------------- سيف

Pour ce nomade que je suis, le présent n'est jamais présent, il est en devenir...

Le temps et l'espace n'ont pas la force de me retenir... Leur pouvoir est neutralisé.
Renaissance en cercle, recommençant sans cesse, toujours nouveau, jamais fini, fuyant, en me remodelant, toute loi, toute norme... Je me fais ma propre norme, celle de l'éternelle métamorphose... Devenir autre, être perpétuellement autre que moi... Et qui est ce moi ?
Je suis Dieu créant de moi-même une chose qui serait un objet inconnu, statue d'une femme animée, disparaissant puis s'unissant avec cette brise que je deviens en embrassant le néant qu'est mon être...
Dans ce néant où je baigne sans appartenance mais tout en étant dans mon élément , je regarde la stagnation du monde... Celle d'un ciel qui n'a pas changé de position. N'aurait-il pas voulu sentir la pression d'un pied dessus ? Ne se sentirait-il pas plus réel ?
Je regarde de l' au-delà, puis de l'au dessous de ma prensence au monde ce dieu qui n'a pas pensé à se laisser voir. N'a-t-il pas marre de se cacher ?
Et s'il descendait sur terre ? Changer d'air... Quitter son éternité et mourir rien que pour l'expérience de la fin...puis recommencer.
Qu'importe cela pour moi, qu'importe quoi que ce soit ? Tout est rien...tout sauf l'éternel recommencement de ce vide que je suis.