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Entretien avec un salafiste (5)


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Par Faten Chabir : Emue, je repris mes esprits, juste au moment où H sort de son silence pour me lancer les arguments qu'il croit fondateurs de ses positons : «  Mais tu sais !? Dans l’Islam, le burqa (Niqab نقاب ) et la barbe n’ont jamais été une obligation (Fardh فرض) ».

 

Enthousiaste de ce qu’il venait de dire, je m’exclamais « mais évidemment !!!! ». Et je ne sais pas si c’est ma réaction qui l’a incité à prendre un air de courage ou de supériorité pour continuer...

 

 

« Nous, tu sais ce qu’on fait ?! Comment on procède ?! Eh bien, par exemple, quand on est dans la rue, on voit par hasard une sœur comme toi –ici présente- on va vers elle, et on commence par lui expliquer gentiment le pourquoi et le comment de notre religion, pour ainsi dire que le port de voile émane de la volonté de dieu, qu’elle n’est pas obligée de porter le Niqab – que si et seulement s-i cette femme est d’une beauté fatale (الجمال فاتنة), au point que même le plus religieux des hommes ne pourrait y résister et détourner son regard ( غض النظر )».

 

D’une gestuelle donnant un ton ironiquement ferme, je lui dit : « Alors là, je pourrais dévier carrément le fil de la conversation et aller plus loin, et débattre dans un aspect complétement philosophique, et te dire les Hommes sont-ils plutôt (مسَيرون او مخيَرون) ? Dieu, quand il nous créa, il a fait de nous des êtres nobles, et nous a distingué des animaux en nous donnant de la matière grise, un cerveau, pour apprivoiser, accoutumer, voire même éduquer nos instincts ».


L’avais-je heurté. Ma réplique, a surement déclenché quelque chose en lui ; son regard a changé et je n’ai su décrypter sa réaction faciale. « Moi… tu sais avant que Dieu ne me guide vers le droit chemin (يهديني) je vivais vraiment comme un animal. C’était mon instinct qui prenait toujours le dessus, comme si je ne vivais que pour assouvir mes envies… Toute ma vie n’était que du Haram (حرام). L’argent que je me tuais pour gagner, finissait dans les poches des pécheurs. Tout ce que je gagnais le jour, je le dépensais dans l’alcool, rien que pour me saouler, me bagarrer, côtoyer l'infréquentable etc.».


H est à découvert ! Mais mes objectifs ne seront aboutis que si j’arrive aux champs minés de la politique. Tout en confiance je fis mon revers, et là je vais vraiment toucher le fond!

 

Entretien avec un salafiste : Partie 6

par Faten Chabir

 

 

Entretien avec un salafiste (5)