X Tunisien(ne) parmi tant d'autres
Par Lili Ben Ezzeddine :
Je suis un simple Tunisien ; je suis cultivé, je travaille dans une administration, ou dans l’enseignement, ou dans la santé, ou autre ; je suis loin d’être stupide , bien au contraire ; la preuve en est qu’avant les élection je voudrais être instruit .
Instruit, oui ! mais pas avec tous ce charabia et ces mots compliqués qu’utilisent les politiciens ; d’ailleurs je peux vous parier qu’une grande partie de ces nouveaux « mordus » de politique sont presque aussi déboussolés que moi et qu’ils ne savent pas exactement ce qu’ils disent et ce qu’ils énoncent.
Les grèves, l’absence de flics « opératifs », le chômage, la burka sont des problèmes ; mais le problème majeur reste le manque de compréhension du peuple , de la majorité du peuple ; et qui dit incompréhension dit manque d’information.
Bourguiba l’avait bien compris, lui : quand il s’adressait au peuple c’était en arabe dialectal avec des phrases simples et des mots faciles ; il savait donner des exemples et des anecdotes pour illustrer ses propos.
Nos avons fait la révolution mais la révolution est maintenant dans nos têtes : ça fusionne, ça chauffe, ça grouille et ça n’est pas clair du tout ; et ça ne s’éclaircira que quand les politiciens « en herbe » ou « pro » comprendront qu’ils faut tout expliquer en termes accessibles au peuple , tout le peuple.
Nous ne sommes plus qu’à quelques semaines des élections, nous avons une centaine de partis (trop , c’est trop) qui ont pratiquement les même buts et les mêmes programmes et qui ne le savent pas faute de ne pas se renseigner sur les partis voisins ; après un tri et une entente, ces partis pourraient former un ,deux ou même trois partis représentatifs ; ils auraient plus de voix et plus de popularité et cela rendrait la tâche tellement plus facile aux électeurs cultivés ou pas. Et surtout qu’ils s’expliquent dans des termes usuels compréhensibles par le commun des mortel.
Ces partis si différents et si semblables à la fois se devraient y penser à deux fois et se dire que c’est l’union qui fait la force et pas la diversité. Une Tunisie avec des avis différents, des opinions différentes, des cultures différentes mais avec deux seuls buts : la DEMOCRATIE et la SAUVEGARDE DE NOTRE PAYS.
Voilà le plus important et le plus urgent. Ensemble nous construisons, désunis nous détruisons, notre avenir est dans nos mains : pensons y et pensons bien.
TOUS UNIS POUR UNE TUNISIE MEILLEURE
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