La Tunisienne et le matérialisme

Par Rym Ben Tanfous :

 

materialiste-thumbnailFaut pas s'en cacher, nos parents ont vécu une époque où, avec le soutien des leurs et un peu de patience, on pouvait au bout de deux ou trois ans, construire un foyer et mettre de l'argent de côté pour pouvoir se permettre de voir plus grand.

 

Par exemple, les jeunes mariés vivaient chez leurs parents, puis au bout de quelque temps  ils déménageaient tout en invitant leurs parents pour s’occuper de leur enfant, ainsi pour économiser leurs frais.



De plus, il y a une trentaine d'années, la société tunisienne ne vivait pas la crise qu'elle vit aujourd'hui : Nous vivons dans un climat d'insécurité face au chômage et à la vie qui devient de plus en plus chère et avec la crise qui nous atteindra bientôt depuis l'étranger à cause d'un tourisme en berne, ça ne risque pas de s'améliorer...



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De surcroît, les rapports homme-femme sont de plus en plus problématiques parce que notre société est en perte de repères et que les femmes sont en train d'évoluer dans une société menée par des hommes qui se sentent de plus en plus menacés dans leur rôle traditionnel de mâle.

Tout cela pour dire que la notion de matérialisme est elle même à redéfinir ; pour moi, ce n'est plus rechercher un minimum requis chez un homme, mais plutôt viser très haut et exiger avant les noces tout le complet "maison-voiture-compte en banque".


On ne va pas quand même nous mâcher le boulot ; un foyer ça se construit à deux, sinon on n'est que parachutée dans un univers préexistant et on devient un objet décoratif, un bibelot potentiellement utile au plaisir de celui qui nous a acheté.

Effectivement, il faut un minimum d'indépendance financière du couple par rapport à son entourage (même si la famille reste un soutien inestimable), mais aussi au sein du couple lui même pour qu'aucun des deux ne se sente tributaire de l'autre et que l'équilibre se fasse pour le bien-être de tous.

 

Discussion d’origine : Ena matéraliste ?

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